Digital Hell : dans la bataille en ligne que les femmes mènent
Dépossédées par l’IA, abusées numériquement et exploitées sexuellement. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg en matière de violence basée sur le genre qui touche quotidiennement des milliers de femmes en ligne. Le phénomène est pourtant loin d’être démantelé.
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De l’abus numérique au #metoo: le cas italien
En août 2025, l’Italie a fait la une des journaux internationaux à cause d’un scandale de misogynie choquant. D’innombrables femmes ont été abusées numériquement dans un groupe public Facebook appelé Mia Moglie (Ma Femme), où des utilisateurs anonymes partageaient des contenus intimes sans consentement, qu'il s'agisse de parfaitesinconnues, de mères de familles ou de personnalités publiques. Les publications étaient accompagnées de commentaires violents et obscène[1].
Au moment de la fermeture du groupe, il comptait environ 32 000 membres masculins actifs. « Nous n’autorisons pas de contenu qui menace ou promeut la violence sexuelle, l’agression sexuelle ou l’exploitation sexuelle sur nos plateformes », a déclaré Meta. Pourtant, la plateforme n’a agi que plus d’une semaine après la première plainte officielle – et plusieurs mois après la première publication publique en mai 2025[2].
Quelques jours plus tard, suite à une pétition rassemblant plus de 150 000 signatures, le site Phica.net (nom volontairement mal orthographié en référence au sexe féminin) a été fermé. La diffusion d’images privées, de revenge porn, de diffamation, de sextorsion et d’incitation au viol et à la violence ne sont pas de simples « mauvais usages de la plateforme». [3]. Ce sont des crimes contre les femmes et des violations claires de la législation régissant le fonctionnement des grandes plateformes en ligne et protégeant les droits fondamentaux des personnes.
Si la protection des données est un droit fondamental, comme indiqué dans l’article (1) du RGPD[4], on peut se demander pourquoi il faut encore autant d’efforts pour prévenir et combattre la violence en ligne basée sur le genre (OGBV).
CV, VAWG, TFVAWG, OGBV : noms et chiffres pour reconnaître la cyberviolence envers les femmes.
La violence contre les femmes et les filles (VAWG) a fortement augmenté au fil du temps en raison de l’évolution rapide du paysage numérique, qui non seulement crée de nouveaux risques, mais nécessite également une nouvelle terminologie pour identifier et reconnaître l’ensemble de ce que l’on appelle désormais la cyberviolence (CV).
Selon un rapport récent du Secrétaire général de l’ONU (2024)[5], entre 16 % et 58 % des filles et des femmes ont été victimes de violence à l'égard des femmes et des filles facilitée par la technologie (TFVAWG), les générations Z et Millennials étant les plus touchées. La désinformation et la diffamation sont les tactiques les plus répandues, 67 % des femmes et filles ont rencontré au moins une de ces deux formes dans leur vie, suivies par le cyberharcèlement (66 %), l’abus par le biais d’images et de vidéos (57 %), le doxing (55 %) et les menaces violentes (52 %)[6].
Les femmes occupant des postes publics, telles que des célébrités, politiciennes et journalistes, sont particulièrement à risque, ce dernier groupe étant le plus affecté par les menaces en ligne, le harcèlement et les attaques de sécurité numérique (73 %). On observe un haut niveau d’autocensure parmi les journalistes victimes de violence en ligne basée sur le genre, beaucoup se retirant des interactions en ligne (20 %) ou se taisant sur les réseaux sociaux (30 %). Les réseaux sociaux sont ainsi instrumentalisés pour nuire aux femmes par la désinformation sexiste et la discréditation professionnelle[7].
La violence contre les femmes et les filles en ligne est souvent le continuum de la violence hors ligne existante, entraînant de graves conséquences psychologiques, économiques et sociales. La basse estime de soi, l’anxiété, la dépression, les attaques de panique et le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ne sont que quelques-uns des impacts possibles sur la santé mentale des victimes. Une enquête de l’ONU Femmes en 2023[8] montre que plus d’une femme sur quatre exposée à des abus facilités par la technologie se sent embarrassée (27,3 %), une sur cinq présente des symptômes psychologiques tels que : peur, insomnie, détresse ou similaires (19,2 %), tandis que 19,3 % déclarent se sentir en insécurité.
Une santé mentale et un bien-être compromis peuvent pousser les femmes à se retirer de la vie sociale et numérique[9]. À l’échelle sociétale, les victimes de cyberharcèlement s’isolent souvent, renforçant les inégalités de genre et élargissant le fossé entre hommes et femmes. L’autocensure peut également entraîner le retrait des femmes et des filles de la scène en ligne, décourageant leur participation à la vie démocratique et professionnelle.
La cyberviolence a également un impact macroéconomique significatif. Le Service de recherche du Parlement européen (2021)[10] a estimé que le coût global de la violence de genre en ligne se situe entre 49 et 89,3 milliards d’euros. Du bien-être mental individuel aux dimensions sociales et économiques, les effets se propagent comme une cascade, ou pire, comme un tsunami, submergeant tout sur leur passage. Il est temps de construire une digue.
Les plateformes numériques : lieux de la cyberviolence.
La violence contre les femmes et les filles est alimentée par les changements technologiques. Les outils numériques ont une large portée, accélèrent la diffusion du contenu et offrent souvent l’anonymat aux auteurs, rendant la cyberviolence difficile à éradiquer[11].
Les réseaux sociaux sont la porte d’entrée principale aux violences en ligne basées sur le genre. Facebook, Instagram, TikTok et les applications de messagerie comme WhatsApp, Snapchat et Telegram sont les services où les femmes et jeunes filles subissent la cyberviolence[12]. Différentes formes d’abus y surviennent, y compris insultes et menaces, revenge porn, incitation à la violence et au suicide, diffamation, nudification et deepfake[13], ainsi que le partage non consensuel de données ou d’images personnelles. Toutes constituent une grave violation de la vie privée. Pourtant, ces plateformes peinent encore à mettre en œuvre des mesures de sécurité, à détecter le contenu illicite et à supprimer les commentaires nuisibles.
Dans une étude récente sur la violence contre les femmes et les filles en ligne[14], le UK Department for Science, Innovation & Technology a identifié certains des principaux défis dans la lutte contre la violence numérique. L’absence de lignes directrices politiques ciblant les abus numériques constitue le principal défi, entraînant des protections floues ou inefficaces pour protéger les femmes et les filles. En conséquence, les victimes sont laissées responsables de leur propre sécurité.
On attend souvent des femmes qu'elles luttent contre la violence sexiste après qu'elle se soit produite, en se comportant de manière responsable et en signalant l'incident. De cette manière, l'autonomisation devient une arme à double tranchant plutôt qu'un outil complémentaire et nécessaire à la protection.
Parmi les victimes de violence à l'égard des femmes et des filles facilitée par la technologie (465 femmes) interrogées par l’UNESCO, les plateformes sont intervenues dans seulement 23,7 % des cas, tandis que dans 14 % des cas, la plateforme a conseillé d’ignorer l’incident. Concernant les solutions, 70,4 % des femmes estiment que les plateformes en ligne devraient améliorer leurs politiques pour protéger les utilisateurs, et 69,7 % considèrent que la sensibilisation est cruciale : la société doit être éduquée pour prévenir la violence en ligne avant qu’elle ne survienne[15].
Un autre défi concerne la conception de certaines fonctionnalités et plateformes, qui peuvent favoriser les auteurs d'abus en leur permettant de cibler plus facilement les utilisateurs vulnérables, sans barrières efficaces pour les bloquer. En outre, le manque et la fragmentation des données sur cette question rendent difficile le suivi et la surveillance du problème d'un point de vue externe, laissant cette tâche aux entreprises et aux services qui, souvent, ne parviennent pas à protéger les utilisateurs[16].
Cependant, des progrès significatifs nécessitent plus que de bonnes intentions : ils dépendent de réformes juridiques concrètes. La section suivante examine la réglementation européenne.
Lutter contre la violence envers les femmes au niveau de l’UE.
Dans la Stratégie pour l’égalité des genres 2020-2025, la Commission européenne a souligné la nécessité pour les États membres de travailler ensemble pour une Europe égalitaire, notant que la violence en ligne ciblant les femmes est devenue omniprésente avec des conséquences spécifiques et cruelles[17]. Pour atteindre cet objectif, la Commission a proposé le Digital Services Act (DSA) afin de clarifier les responsabilités des plateformes en ligne. Deux ans plus tard, le 19 octobre 2022, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont adopté formellement le règlement.
Le DSA[18] inclut des obligations spécifiques pour traiter les violences en ligne basées sur le genre. Le règlement numérique de l’UE définit les responsabilités des différentes plateformes et services, tels que les services d’hébergement, les grandes plateformes en ligne (LOPs), les très grandes plateformes en ligne (VLOPs) et les très grands moteurs de recherche en ligne (VLOSEs), tout en établissant un ensemble d’obligations harmonisées pour garantir la transparence et la responsabilité dans le paysage numérique de l’UE.
Selon la régulation en vigueur, les plateformes et services en ligne doivent protéger les utilisateurs contre les contenus, biens et services nuisibles ou illégaux, mettre en place des mesures pour garantir la sécurité en ligne et les responsabiliser dans la modération des contenus, et protéger les enfants contre la publicité ciblée[19].
Les fournisseurs doivent également effectuer des évaluations des risques. Dans ce contexte, la violence en ligne contre les femmes est prise en compte dans l’article 34 (d), qui fait référence à " tout effet négatif réel ou prévisible lié aux violences sexistes et à la protection de la santé publique et des mineurs et les conséquences négatives graves sur le bien-être physique et mental des personnes.". Concernant la mitigation des risques (Art. 35, (c)), les mesures doivent inclure : " l’adaptation des processus de modération des contenus, y compris la rapidité et la qualité du traitement des notifications relatives à des types spécifiques de contenus illicites et, le cas échéant, le retrait rapide des contenus qui ont fait l’objet d’une notification ou le blocage de l’accès à ces contenus, en particulier en ce qui concerne les discours haineux illégaux ou la cyberviolence [...] ". La violence basée sur le genre dans l’espace numérique est donc reconnue comme un risque majeur pour les plateformes en ligne.
En revanche, le AI Act, adopté par le Parlement européen en mars 2024, manque largement d’une perspective de genre et ne garantit pas la sécurité des femmes en ce qui concerne les technologies deepfake. La diffusion de faux numériques à caractère sexuel est régie par le RGPD lorsqu’elle concerne une personne physique. Le réglementation ((UE) 2016/679) couvre certains aspects de la violence contre les femmes, par exemple en exigeant que les entreprises intègrent le « privacy by design » dans leurs services et en offrant un soutien aux victimes de cyberviolence. La violation de la confidentialité des données fournit une base juridique solide pour lutter contre les auteurs de ces infractions, mais son application reste difficile en raison de dispositions limitées.
Enfin, le Parlement européen a adopté début 2024 les premières règles à l’échelle de l’UE pour combattre la violence de genre, y compris la cyberviolence et la violence domestique, tout en offrant un soutien approprié aux victimes[20]. Cependant, les normes de criminalisation de la violence de genre en ligne restent minimales, faisant de la directive un outil principalement destiné à traiter la violence hors ligne, plutôt que les deux formes de manière équivalente.
Conclusion.
La violence de genre en ligne n’est pas un problème marginal - c’est une crise systémique. Du traumatisme profondément personnel aux coûts macroéconomiques, des voix réduites au silence à l'érosion de la participation démocratique, les conséquences sont vastes et profondes.
Des cadres juridiques tels que le DSA et la directive européenne de 2024 représentent des étapes importantes, mais sans application effective, responsabilité des plateformes, transparence des données et conception centrée sur la vie privée, les bonnes intentions resteront de simples intentions.
Il est maintenant temps de construire une structure résiliente, en appliquant la définition de la violence contre les femmes dans le cadre juridique actuel, afin de créer un espace public numérique où les femmes et les filles peuvent participer librement, en toute sécurité et sur un pied d’égalité.
Écrit par Priscilla Colaci
[1] Dans le European Women’s Lobby. (n.d.). Report on Cyber Violence Against Women, https://womenlobby.org/new-publication-report-on-cyber-violence-against-women/ (p. 87), l'utilisation abusive de matériel intime non consensuel (y compris les deepfakes) est définie comme “the non-consensual creation, manipulation and dissemination, mostly online, of intimate or private images/videos or images/ videos of a sexual nature or threats to do so. These images/videos may have been obtained with or without the consent of the person pictured in the image”.
[2] Pour une reconstitution précise des faits: Ore, I. S. 2. (2025, October 27). New sexist site, from Barra to Ferragni stripped by AI. Investigations by the postal police. Il Sole 24 ORE. https://en.ilsole24ore.com/art/new-sexist-site-barra-ferragni-stripped-by-postal-police-investigations-AHfdobND; Rijtano, R. (2025, August 21). Il gruppo Facebook “Mia moglie”, dove 32mila uomini condividevano immagini intime delle partner, è stato chiuso, ma chi è vittima di queste violenze come si può difendere? Wired Italia. https://www.wired.it/article/gruppo-facebook-mia-moglie-come-difendersi-dagli-stupri-digitali/; Fiordalisi, M. (2025, August 27). Chiudere il gruppo Facebook “Mia moglie” è stato il primo passo, ora si indaga sui responsabili. Wired Italia. https://www.wired.it/article/gruppo-facebook-mia-moglie-indagini-denuncia-querela-segnalazioni/; Italian Facebook page where men shared intimate images of partners without consent closed after the police probe. (n.d.). CNN. https://www.cnn.com/2025/08/22/americas/italy-mia-moglie-facebook-women-latam-intl.
[3] Dans une déclaration publique, l'administrateur du forum Phica.net a déclaré que la fermeture forcée de la plateforme était due à une « attitude toxique » et à une « mauvaise utilisation de la plateforme ». De Michele, S. (2025, August 29). Fake images of PM Meloni and other women politicians on porn website spark outrage in Italy. Euronews. https://www.euronews.com/my-europe/2025/08/29/fake-images-of-pm-meloni-and-other-women-politicians-on-porn-website-spark-outrage-in-ital
[4] The protection of natural persons in relation to the processing of personal data is a fundamental right. Article 8(1) of the Charter of Fundamental Rights of the European Union (the ‘Charter’) and Article 16(1) of the Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU) provide that everyone has the right to the protection of personal data concerning him or her”. Recital (1) Art. (1) GDPR – Subject-matter and objectives. Art. 1 GDPR – Subject-matter and objectives - General Data Protection Regulation (GDPR). (2016, August 30). General Data Protection Regulation (GDPR). https://gdpr-info.eu/art-1-gdpr/.
[5] Intensification of efforts to eliminate all forms of violence against women and girls: Technology-facilitated violence against women and girls: Report of the Secretary-General (2024). (2022, August 18). UN Women - Headquarters. https://www.unwomen.org/en/digital-library/publications/2024/10/intensification-of-efforts-to-eliminate-all-forms-of-violence-against-women-report-of-the-secretary-general-2024; United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO). (2023). Exposing Technology-Facilitated Gender-Based Violence in an era of Generative AI [Report]. https://www.unesco.org/sites/default/files/medias/fichiers/2024/04/Ai-livre-EN-web.pdf.
[6] Ibidem.
[7] Posetti, J., Shabbir, N., Maynard, D., Bontcheva, K., & Aboulez, N. (2021). The chilling: Global trends in online violence against women journalists. UNESCO Research Discussion Paper. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000377223/PDF/377223eng.pdf.multi
[8] Babović, M., Litz, K., Ohtamis, E., UN Women Europe and Central Asia Regional Office, UN Women Regional Gender Statistics Specialist for Europe and Central Asia, UN Women EVAW Unit, Rafin, R., Bavcic, E., Ciupa, A., Esposito, E., Fabre, C., Costa, D., Gaitan, L., Rotino, F., Licciardello, C., Grant, R., Tiilikainen, K., Ketolainen, L., El-Yassir, A., Puiu, V. (2023). The dark side of digitalization: Technology-facilitated violence against women in Eastern Europe and Central Asia. https://eca.unwomen.org/sites/default/files/2024-01/research-tf-vaw_full-report_24-january2.pdf
[9] Lomba, N., Navarra, C., Fernandes, M., European Parliamentary Research Service, Jack Malan, James Eager, Clara Burillo Feduchi, Michaela Brady, Ivan Bosch Chen, Centre for Strategy & Evaluation Services LLP (CSES), Merja Pentikäinen, Ben Hayes, Dr Stella Capuano, & European Union Agency for Fundamental Rights (EU FRA). (2021). Combating gender-based violence: Cyber violence. https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2021/662621/EPRS_STU(2021)662621_EN.pdf
[10] Ibidem. Les coûts comprennent les frais juridiques, médicaux, les pertes financières dues à la baisse de productivité et à la participation des femmes au marché du travail.
[11] Pour une analyse approfondie des principales formes de cyberviolence à l'égard des femmes : Zamfir, I. & European Parliamentary Research Service. (2025). Violence against women in the EU: State of play in 2025. In EPRS | European Parliamentary Research Service (Report PE 772.921). https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2025/772921/EPRS_BRI(2025)772921_EN.pdf; and European Women’s Lobby. (n.d.). Report on Cyber Violence Against Women. In https://womenlobby.org/new-publication-report-on-cyber-violence-against-women/.
[12] Ibidem.
[13] Deepfake almost exclusively target women (99% of victims), especially ceelebrities, politicians and journalists. Morevoer, the AI noodfication tool are often use to generate deepfake aimed to sextorsion. Romero-Moreno, F. (n.d.). Deepfake detection in generative AI: A legal framework proposal to protect human rights. Computer Law & Security Review, 58. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212473X25000355#cit_297
[14] Department for Science, Innovation and Technology. (2025, February 6). Platform design and the risk of online violence against women an girls. GOV.UK. https://www.gov.uk/government/publications/platform-design-and-the-risk-of-online-violence-against-women-and-girls
[15] The dark side of digitalisation: Technology-Facilitated violence against women in Eastern Europe and Central Asia (n.d.). UN Women - Europe and Central Asia. https://eca.unwomen.org/en/digital-library/publications/2023/11/the-dark-side-of-digitalization-technology-facilitated-violence-against-women-in-eastern-europe-and-central-asia
[16] Dans le but de promouvoir la liberté d'expression et l'accès à l'information dans un environnement numérique, l'UNESCO a défini certaines lignes directrices qui constituent le fondement de la gouvernance des plateformes numériques. L'un des principes met l'accent sur l'utilisation de systèmes humains et automatisés pour la modération des contenus, afin de minimiser la diffusion de contenus préjudiciables et d'évaluer le risque d'éventuelles violations des droits humains. En ce qui concerne la conception des plateformes, une approche multipartite incluant les femmes et les communautés concernées devrait être adoptée afin de lutter contre les préjugés, les stéréotypes et les algorithmes discriminatoires qui nuisent aux utilisateurs vulnérables. L'établissement d'une définition harmonisée de la violence contre les femmes, l'application des réglementations existantes et l'amélioration du soutien et des recours pour les victimes sont des mesures essentielles pour lutter contre ce problème. Guidelines for the Governance of Digital Platforms. (2024, January 25). UNESCO. https://www.unesco.org/en/internet-trust/guidelines
[17] EUR-LEX - 52020DC0152 - EN - EUR-LEX. (n.d.). https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52020DC0152
[18] European Parliament. (n.d.). Proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council on a single market for digital services (digital services act) and amending Directive 2000/31/EC | Legislative Train Schedule. https://www.europarl.europa.eu/legislative-train/theme-a-europe-fit-for-the-digital-age/file-digital-services-act; and Digital Services: landmark rules adopted for a safer, open online environment | News | European Parliament. (n.d.). https://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/20220701IPR34364/digital-services-landmark-rules-adopted-for-a-safer-open-online-environment
[19] L'article 34 de la DSA stipule que “ Les fournisseurs de très grandes plateformes en ligne et de très grands moteurs de recherche en ligne recensent, analysent et évaluent de manière diligente tout risque systémique au sein de l’Union découlant de la conception ou du fonctionnement de leurs services et de leurs systèmes connexes, y compris des systèmes algorithmiques, ou de l’utilisation faite de leurs services ”. Regulation - 2022/2065 - EN - DSA - EUR-LEX. (n.d.). https://eur-lex.europa.eu/eli/reg/2022/2065/oj/eng
[20] Parliament approves first ever EU rules on combating violence against women | News | European Parliament. (n.d.). https://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/20240419IPR20588/parliament-approves-first-ever-eu-rules-on-combating-violence-against-women